
artistes en résidence

aurélien citoleux, plasticien

Né à Marseille, 10 avril 1979
première peinture à l'âge de 10 ans
2002 - licence de droit à la faculté d'Aix, vente de mes premières œuvres personnelles ( Galerie Vidal-Naquet, Aix en Provence), j'abandonne le droit pour me consacrer exclusivement à la peinture
2002/2004 - atelier avenue de la libération à Marseille, vente de nombreuses œuvres ayant pour thème Marseille, ainsi que le Maroc (Mekness, Fès, etc...)
2003 - exposition collective à la galerie Jouvène, Marseille
exposition permanente galerie Bernard Benhamou, Marseille
2005 - commande publique d'une oeuvre orientaliste, pour le compte de la préfecture maritime de Toulon
2006 - exposition collective à Puyloubier pour le centenaire Cézanne en compagnie de Georges Briata, Jean Arène, Jacques Pellegrin, JP Blanche, Autran, Traquandi, etc..
2007 - exposition individuelle à la Cité Radieuse du Corbusier après sélection du jury
2008 - la ville de Marseille, m'achète une de mes vues portuaires
2009 - j'emménage à Nice
2012/2018 - exposition permanente, galerie Atezart Avignon
2017/2018 - travaille en partenariat avec la galerie d’art en ligne Kazoart, interview personnelle pour le site en question
Ma façon de peindre...
Comme jeune peintre, je me suis intéressé très tôt, à la couleur noire...
S’agissant du support, j'utilisais alors toutes sortes de matériaux allant du drap de lit, en passant par des essences de bois diverses et variées, les panneaux d'aggloméré, le contreplaqué etc... J’employais alors fréquemment un mélange fait d'huile et de peinture glycéro, voire de peinture métallique pour ferronnerie dans un esprit Picassien parfaitement assumé.
Mes goûts en peinture contemporaine sont aussi très éclectiques: Baselitz, Combas, Cane ainsi que Bioulès, font partie des peintres que j’admire le plus. Les artistes qui m'ont influencé, sont souvent par ailleurs des peintres extrêmement prolixes, à l'instar d’un Picasso ou encore d’un Bernard Buffet.
Un tableau dans mon esprit doit demeurer un dessin coloré, un «dessin tableau» en quelque sorte. A mes yeux le peintre qui a peut-être le plus poussé cette pratique à son paroxysme, c'est Henri Toulouse-Lautrec. A ce titre je recherche toujours l'écriture picturale la plus déliée et la plus virtuose qui soit, afin de rendre visible au stade final l’ossature du tableau. C'est essentiel pour que le tableau soit plastiquement réussi. L'acrylique par exemple, peinture que j'utilise exclusivement aujourd'hui, me permet si j'ose dire, de travailler plus vite. C'est une peinture, sur laquelle une fois sèche on ne peut pas re-venir, sous peine de reprendre le tableau entièrement...
Un aspect important aussi dans mon travail, est que je peint régulièrement par série. J’ai des fois traité 3, 4, fois un même sujet, pour venir l’enrichir et terminer ladite série parfois 10 ans après... C’est le cas de ma série marocaine entamée dans les années 2000, arrêtée en 2004 et poursuivie derechef en 2021. Henri Matisse faisait cela, il était spécialement connu pour procéder ainsi (cf l’exposition « Matisse - paires et séries » au Centre Pompidou de 2012).
David Hockney aussi, est un peintre qui m'a énormément influencé et dont j'ai lu presque tous les ouvrages. Ce qui m'a plu dans son approche, outre qu’elle soit éminemment savante, c'est qu’il n'hésite pas à peindre des sujets éculés dont on aurait pu penser, qu'ils ne soient plus un sujet pour la peinture contemporaine, comme les vases de fleurs, les maisons, les paysages normands... Ce que j’admire dans son travail, c'est cette faculté qu'il a de s'emparer de sujets vus et revus pour les rendre très contemporains, comme s'il les ˝remasterisait ˝, pour employer une métaphore musicale.
Je m'inscris complètement dans cette démarche, à savoir que ma peinture est elle aussi, une sorte de ˝remastérisation˝ des grands thèmes classiques. Ma technique quelque part consiste à salir des sujets que l’on pourrait qualifier de bourgeois entre guillemets, d'avoir une peinture dite sale, ou le noir viendrait corrompre en fait les couleurs voisines. Il faut que ce soit spontané, violent et par dessus tout vivant. C'est peut-être cela mon ambition future, salir la peinture en fait. Obtenir un rendu lâche et bâclé en surface, à la manière d’un Gasiorowski et parvenir à rendre sexy un champs de lavande...