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marysia milewski, plasticienne

photo © Duska Milewski

Marysia Milewski est née en 1960 à Londres. Elle vit à Vence, dessine et peint depuis toujours.

Sa formation n'est pas des plus classiques. Autodidacte, elle a fréquenté de nombreux lieux renommés tels que : l'école Freinet, l'atelier de lithographie Pierrre Chave, la « Granary painting school » au pays de Galles où elle fut l'assistante de l'artiste Cecily Sash, la fondation Maeght à Saint Paul de Vence et la galerie Maeght à Paris où elle a travaillé plusieurs années.

Par ailleurs M.M intervient ponctuellement pour l'animation d'ateliers auprès de publics divers et construit progressivement sa propre pédagogie. Son travail est intuitif, il n'est pas guidé par un concept préalable, il évolue au hasard. Le point de départ est conditionné par les circonstances : un détail significatif qui surgit dans son environnement, un souvenir qui se manifeste…elle joue avec l'inattendu et le tableau se construit, c'est ainsi que l'œuvre  évolue…

Marysia Milewski was born in London. She lives in Vence on the French riviera. Painting and drawing have been an essential and natural part of her daily life for as long as she remembers.

Marysia's curriculum is singular. Self taught, she has drawn her inspiration from the wealth of the following art schools and centers of art : the freinet school, the lithography workshop of Pierre Chave in Vence, the « Granary painting school » in Wales, where she was an assistant to the painter cecily Sash or the Maeght foundation in Saint Paul de Vence and the Maeght gallery in Paris, where she worked for several years.

She occasionally runs workshops for schools, institutions or private students and step by step develops her own teaching methods. Her work is intuitive, not subject to a concept; it is a chance event. The starting point is conditioned by circumstances…a significant detail arising in the environment… a souvenir that calls for her attention. As she plays with the unexpected, so the picture takes shape. It is marysia's way of perpetual discovery.

« Un monde bien rempli » par Patrick Rosiu

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« Comment faut-il aborder les œuvres de Marysia Milewski ?

C'est qu'elles vous forcent le regard, et vous y perdre est nécessaire afin d'en savourer toute la portée.

Poursuivons ainsi, Marysia Milewski c'est avant tout le dessin qui s'affirme et qui s'affiche. Lui seul ne suffit pas car il frissonne sur du papier froissé et vient s'enorgueillir de la couleur parfois acidulée mais toujours avec éclat.

Nous voilà installé dans l'œuvre de Marysia Milewski, personnages étranges, animaux affublés de corps grotesques, douceur de vivre, pénétration de la forme afin de la virer à la drôlerie. Implacable humour au confins de l'esprit visant l'être inachevé qui regarde avec émerveillement ce petit monde dandinant, s’esclaffant, ou s'affirmant dans sa position divine côtoyant les esprits libérés de leur humeur embrumée d'un sommeil profond. Ainsi s'affirme une œuvre tout en demie-teinte, pleine de saveur, de rire mais aussi de tragique car l'œuvre si dans un premier abord se jette sur nous pour transformer nos corps en drôles de personnages, le regard est fait pour cela, déteindre dans ce que l'artiste touche à piquer le sensible ; vaste continent dans lequel nous pataugeons à la dérive de nos pensées.

L'épreuve qui s'affirme dans l'acte artistique de Marysia Milewski hante et affole la surface froissée, imbibée d'encre, ou travaillée à l'acrylique toujours rehaussée au trait, crayons, pinceaux, stylo bille enfin tout ce qui est nécessaire pour justifier la forme sortie des ténèbres de la matière ou de l'esprit. La part de l'ombre nous dit Freud, cette part nécessaire ou pas, qui nous chatouille continuellement et nous mène à la dérive vers des continents aux formes inimaginables.

L'artiste lui s'engouffre dans cette faille de notre regard et du chemin qu'il trace ; d'où l'importance du dessin et, Marysia Milewski en est saisie, affirmant la ligne de notre déambulation. Cela ne s'arrête pas là, car là dedans se découvre étonnement, rencontre, affrontement. Ainsi « Les boules jaunes » de Marysia Milewski monde vaporeux au graphisme incisif, naviguent dans l'espace incertain, brumeux du désir de découvrir ce qui n'est pas et d'installer dans une sorte de dialogue muet l'état enfoui de l'acte créateur. Il y a aussi dans le travail de cette artiste des curiosités, entre autre ses œuvres qui sont des corps de papier - appartenant en quelque sorte à son bestiaire imaginaire - pliés et cousus. Voilà une pratique plutôt étonnante. De quoi relève cette dimension de l'art et cette prise en charge de la forme ? Cette pratique est celle qui montre un quotidien dans l'acte même de l'artiste, ce qui se fait dans le moment du temps, coudre c'est assembler, réunir, faisant des morceaux une pièce unique, puis plier c 'est ordonner le temps. Le corps dans cette affaire en est l'expression même tant celui-ci s'articule dans les plis de l'acte artistique et c'est là que Marysia Milewski vient pointer dans sa pratique la mesure de la peinture, questionner le corps dans ce qu'il peut livrer de mystère : caché et montré s'articulant dans les gestes coudre et plier.

La peinture de MM...à suivre ses pérégrinations est pleine de fantaisie, elle n'hésite pas à confronter les formes, soient qu'elles s’attirent, soient qu'elles se repoussent mais jamais elles sont indifférentes. A partir du jeu des analogies, des ressemblances, se dégage une sorte d'écho, - et nous savons l'histoire qui unie la nymphe Echo à Narcisse-, qui déplace la forme à un autre niveau et l'entraîne vers d'autres significations. Nous ne pouvons que nous attarder dans cet univers de MM..., nous imbiber de la saveur que dégage son œuvre, de comprendre la signification du double, ce qui s'inscrit dans la lettre à y regarder de près et fait de l'acte artistique un puissant moment de l'entendement à puiser dans sa torpeur pour en extraire l'indicible, le venu d’ailleurs et c'est en cela qu'il y a révolution de l'art, un retour insatiable de la forme vertueuse à la monstration de la forme. Elle traduit en signes immédiat ce qui s'anime dans le monde des rêves et des esprits, la fulgurance côtoie l'infini qui est le propre des choses vues dans l'aléa de la matière et les méandres du cerveau. Là dans la surface à fleur de peau s'inscrit fluide et précis un monde illustre débordant de sentiments énergétiques. Marysia Milewski n'a de cesse de s'atteler au vraisemblable des formes. Elle nous les livre dans leur coque pour que nous puissions les extraire suivant notre souhait. L'œuvre  ici, se dévoile dans sa pertinence à composer ce que le monde défait sans cesse : la vie. »

P.R.mai 2014

« A world filled to the brim » by Patrick Rosiu


« Which is the best way to approach the work of Marysia Milewski ?
Well, you are forced to look at it and you need to get lost in it in order to savor its entire impact. With this in mind, Marysia Milewski is all about the drawing asserting itself and hitting the eye. Moreover the shapes shimmer on crumpled paper and adorn themselves with colour, sometimes slightly acid but always radiant.
So now we are installed in Marysia Milewski's work. Strange creatures, animals doted with grotesque bodies, gentle joyful life, penetrating forms creating amusing shapes. Implacable humour bordering on wit aiming at the inchoate being looking with enchantment at this small world waddling along, bursting with laughter or asserting its divinity, rubbing shoulders with spirits free of the mists they carried in their deep sleep. And so, this work of subtle shades gains strength full of rich flavours and laughter but is also tragic at times because if the works at first captivates our glance, the purpose of sight is to delve into that which the artists touch reveals as being sensitive.
A vast continent in which we wade about our mind adrift . »
P.R.may 2014

Email : marysia.milewski@gmail.com
mobile : 06 76 82 16 42

 

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